les recherches
Des recherches officielles intensives, sur un très large territoire, ont été menées pour retrouver le BuNo 17254.
Les forces aériennes des Etats-Unis, du Chili et de l’Argentine, la marine du Chili, la marine des Etats-Unis, des lignes aériennes nationales du Chili (LAN Chile) et des avions civils se sont engagés dans des recherches aériennes ; la police nationale du Chili (
carabineros) a entrepris des recherches terrestres, ainsi que les forces aériennes de troupes de ski de l’Argentine (
cuerpo de montaña).
Opérations SAR au Chili
Les recherches de BuNo 17254 ont été intensives, avec une multitude d’acteurs impliqués, dirigés au Chili par le centre SAR (Search and Rescue) depuis son quartier général à l’aéroport de Los Cerrillos, à Santiago.
Chaque jour, jusqu’à 25 aéronefs étaient engagés dans les recherches, appartenant à l’USAF, la FACH (Fuerza Aérea de Chile), de même que des avions civils des aéroclubs de Rancagua, Curicó, San Fernando et Talca au Chili.
Les régions survolées furent divisées en 5 régions de 30’ de latitude en hauteur et 3 degrés de longitude en largeur. A cette latitude, chaque secteur fait, grosso modo, 10'000 km
2. Le secteur de recherche du 33°30’ S au 36° S (3° 30’ d’extension) couvre plus de 50'000 km
2 !
Certaines zones, spécifiquement survolées en raison des témoignages, n'ont donné aucun résultat.
La zone couvrant Sewell et le Paso Sosneado a été considérée prioritaire, sachant que le copilote James P. Kuhn avait déjà réalisé un vol Santiago – Coya – Malargüe.
Des photos aériennes de haute altitude ont été analysées sur toute la zone couvrant Sewell et le Paso Sosneado, sans aucun résultat. Il faut mentionner que sur les images de l’époque, un C-47 aurait mesuré 1 mm, à condition qu’il ait été entier.
Les efforts furent constamment compromis par les mauvaises conditions météo, réduisant les déplacements et la visibilité (neige et plafond bas). Dans la haute cordillère des Andes, il neigea de 3 à 4 m entre le 4 et le 5 août...
Les recherches par voie terrestres furent ainsi très difficiles en altitude, tandis que la région de Sewell fut extensivement inspectée.
Les recherches ont duré 10 jours, du 5 au 14 août. Pendant cette période, 162 missions de recherche ont été entreprises impliquant plus de 1000 heures de vol et l’engagement d’environ 972 personnes.
Le centre SAR chilien a conclu que les conditions météo n'avaient pas permis au BuNo d’emprunter la route alternative du sud, Curicó – Malargüe, qui exigeait une hauteur minimale de vol à 4900 mètres (16'000 pieds) alors qu’il gelait déjà à 1500 mètres (5000 pieds).
Le « JAG Report » recommandait de reprendre les opérations de recherche quand la neige aurait commencé de fondre vers février - mars 1970. Cependant, aucun des rares chercheurs qui se sont penchés sur ce cas n’a été en mesure de trouver des informations sur une éventuelle reprise des recherches officielles en 1970 ou plus tard...
Il semble au contraire que cette disparition soit rapidement tombée dans l’oubli, probablement du fait du retentissement politique et médiatique du retour de la Lune de la mission Apollo 11 le 24 juillet 1969, qui occupait tout l’espace médiatique et officiel.
Opérations SAR en Argentine
La coordination entre le quartier général SAR du Chili et son homologue SAR argentin a été déficiente. Il était impossible de la part des officiels chiliens d’obtenir des informations sur les fréquences radio idoines pour une coordination efficace.
Aucune communication officielle du SAR argentin n'a été directement reçue par le SAR chilien. Les transmissions d’informations se sont faites uniquement au moyen d'une radio amateur de fréquence (d’urgence) 14.150 Kc (surtout avec le Secrétariat d’Etat des communications aéronautiques).
Selon les sources, les interventions aériennes de l’Argentine ont concerné des survols avec des C-130
Hercules, des C-47
Dakota, des F-86
Sabre et des A-4B
Skyhawk. Des troupes d’élite à ski des forces aériennes semblent avoir participé également aux recherches.
Aucun bilan des recherches SAR en Argentine n’a été publié.
Aucune reprise officielle des recherches n’a été constaté ou communiquée après le 14 août 1969.
Recherches privées
La disparition du BuNo 17254 a fait perdre à 21 enfants l'un de leur parents ou les deux. Les années ont passé et ces enfants, devenus adultes, ont fondé à leur tour des familles.
Le 5 août 2013, le lendemain du 44
e anniversaire de la disparition du BuNo, un groupe de recherche a été créé, mené par la belle-fille du pilote du BuNo 17254.
Dans le cadre de ce groupe, le neveu du copilote organise et mène des recherches sur le terrain, au Chili, la dernière datant de 2019, effectuée à proximité du Cerro Palomo.